Milieu rural : de l'urbanisation à l'aliénation

Parce qu'elle est le lieu de concentration des industries, des usines,des équipements divers, et capitale administrative, culturelle et politique, la ville a fait presque l'objet unique des études sur le processus d'urbanisation.
Par contre, considéré comme le refuge des traditions, le siège des archaïsmes divers, le milieu rural est marginalisé, dominé, et ne faisant que carrément, l'objet d'une étude détaillée sur la question urbanistique. Ce fait est étroitement lié à la conception que l'on se fait du développement.
Celui-ci, défini comme un investissement économique, une croissance et une expansion de l'infrastructure matérielle, ne pourrait couvrir
tous les aspects de l'évolution sociale…
Il s'agit là, de l'urbanisation des villes, sans se préoccuper des campagnes déshéritées, et sans se donner la peine d'imaginer une «urbanisation mentale», une acculturation du rural à l'urbain.
La campagne est pénétrée par l'urbain qui en franchit les limites. La ville en a violé l'isolement par ses services, ses attractions, ses moyens de communication, etc.
On dirait donc que la mutation du milieu s'effectue sur le mode d'une aliénation, puisqu'elle se sert de la ville comme médiation pour se penser et préparer son avenir.
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