Qu'a-t-on fait pour stopper la montée de la toxicomanie parmi les jeunes ?


Qu'a-t-on fait pour stopper la montée de la toxicomanie parmi les jeunes ?
Caractérisées par la montée de la toxicomanie, surtout parmi les jeunes gens, toutes les sociétés actuelles souffrent à des degrés variés des retombées et des problèmes posés par la «drogue» dans ses diverses variétés.
Dans notre société, la consommation de la drogue, du tabac et de l'alcool constitue une conduite désapprouvée et à réprouver. C'est une question taboue, en ce sens que la culture et les normes traditionnelles ne permettent pas de les évoquer parmi les proches parents et surtout en présence du père et de la mère, entre autres personnes, dont le statut est valorisé et vénéré au sein de la famille.
Aujourd'hui, les conditions de la diffusion et de la montée de ce fléau social sont favorables parmi la population des jeunes gens qui souffre du chômage,  des problèmes d'intégration sociale et d'insertion, des problèmes scolaires, des conflits déchirants relevant de l'évolution et des mutations sociales, dont les effets sur l'identité et la formation de cette identité sont manifestes.
Malheureusement, en face de ce fléau et en face de son ampleur  parmi les jeunes, nous n'avons développé aucune stratégie sérieuse pour connaître la nature du problème dans ses diverses dimensions. On souffre aussi du manque d'une  campagne de prévention basée sur des données objectives provenant d'un travail de recherche de longue haleine. A part certaines tentatives ou bricolage menés surtout dans les grandes villes, le terrain est encore inexploré, pour ne pas dire vierge.
Cela dit, qu'est-ce qu'un toxicomane ? Qu'est-ce qui"fait" le drogué ? Quelles sont les différentes catégories de  drogues ? Et quel est enfin le niveau d'information de nos jeunes sur les effets de la drogue ?
La toxicomanie est une dépendance et une appétence pathologique et morbide qui se manifestent chez certains individus vis-à-vis de la drogue et plus précisément envers certaines substances toxiques dont les effets ne sont pas sans danger sur leurs personnalités et sur la société. La drogue est dans ce cadre une substance toxique qui ouvre les portes des
paradis artificiels.
Devenir toxicomane, c'est en fait se trouver dans un état d'intoxication chronique ou périodique engendré par la consommation répétée d'une drogue, naturelle ou synthétique. (J. R Oughourliau). Privé de la substance
habituelle, le toxicomane en cherchera pour évite l'état de manque qui lui fait trop de mal sur le plan physique et psychique. C'est cette dépendance
physique et psychique à l'égard du produit toxique qui «fait» le drogué et dont la guérison est liée au style et à la façon de couper et de briser cette
dépendance en vue d'accéder à une relative délivrance.
C'est un fait de relever dans ce domaine plusieurs types de catégories de drogues : Par exemple, on connaît le chanvre indien sous ses deux formes : marijuana et haschisch; les hallucinogènes : Le L.S.D., la psilocybine, la mescaline: les stupéfiants : L’opium et tous ces dérives(morphine, héroïne  codéine): la cocaïne et quelques solvants chimiques.
Toutes  ces   drogues   modifient  le fonctionnement psychique en rendant le sujet insensible à toute attaque douloureuse, créant en
lui une euphorie artificielle en lui procurant des sensations fausses,relatives aux processus perceptif, visuel et cognitif Toutes ces drogues
sont des psychotropes,  c'est-à-dire des modificateurs de l'âme.
Au Maroc comme dans les autres pays, toutes ces drogues existent et y ont leurs consommateurs. Du point de vue information, les
conséquences de la drogue sont - selon une enquête nationale du C.N.J.A. -presque aussi connues que celles du tabac : 37,8 % des jeunes en sont bien informés. Les différences entre les milieux de résidence restent dans les mêmes ordres de grandeur que celles concernant le tabac (environ un pourcentage de bien informés deux fois plus élevé en milieu urbain). Les
différences selon le sexe et l'âge des jeunes gardent aussi les mêmes amplitudes relatives.
Les hommes sont - selon les données de l'enquête du C.N.J.A. - presque les seuls concernés par la consommation de drogue  (27,5%). Les jeunes les plus âgés ont évidemment plus de chance de recevoir des propositions pour prendre de la drogue.
La connaissance profonde de ce fléau dans note société demeure une urgence a réaliser par le biais d'encourager les chercheurs, les éducateurs de tous bords et par la création d'une infrastructure d'accueil favorable et l'amélioration des conditions de vie des jeunes par la création d'emplois permettant l'intégration et l'insertion sociale.
Tout demeure à faire dans ce domaine destructeur et dévastateur.

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