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Education: Formation et marché du travail
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Education: Formation et marché du travail
Les profondes mutations technologiques et techniques du monde
contemporain imposent une formation déterminée de l’acteur
social,élément moteur de toute politique de développement. Formation
liée à un projet socio-éducatif spécifique et dont les composantes sont
censées être relativement ouvertes, dynamiques, souples et évolutives.
Faisant, juste après l'indépendance, l'objet de préoccupations de la
quasi-totalité des couches sociales marocaines,l'institution scolaire a
développé vis-à-vis d'elle des représentations et des attitudes
valorisantes. Ce fait est l'apanage d'un "nouvel" ordre social, basé sur
l'émergence aussi bien d'un processus de rapports sociaux différents
que sur d'autres valeurs, représentations et aspirations.
L'éducation constituait le seul moyen pour venir à bout de telles
aspirations. Cependant, on constate aujourd'hui, et plus précisément
depuis la fin des années soixante-dix (70) une régression, voire
un"échec" du système éducatif en cours, dans la conception des acteurs
sociaux (parents et responsables). La formation à l'école a cessé
relativement d'accroître la valeur de l'élève ou de l'étudiant sur le
marché du travail. Les employeurs se plaignent : les écoles ne donnent
pas de bonnes attitudes de travail. Ils critiquent les élèves et disent
que les débutants ont des prétentions fort peu réalistes au regard de
leurs qualifications.
Décriée donc de par tous les acteurs sociaux,
l'école est taxée de tous les maux. Plusieurs solutions ont été
proposées et mises en pratique; parmi lesquelles citons la formation
professionnelle. Solutions puisées, dans l'éducation et la formation, et
soutenues, par ailleurs, d'une grande partie de l'opinion.
Plus que
jamais, on propose aux jeunes de suivre des programmes d'enseignement
professionnel. Le flux des lauréats du secteur a connu une évolution
notable en passant par exemple de 22.210 en 1985 à 30.057 en 1990. Soit
une croissance de 36%. Cela dit, le problème qui nous préoccupe est le
suivant :
En cherchant à restreindre et à resserrer les liens
entre la scolarité et les conditions concrètes du travail, et en visant
ainsi à rendre les jeunes
plus compétitifs, on ne peut que
provoquer frustrations et déceptions si le marché du travail ne peut
finalement pas répondre aux qualifications et aux aspirations des jeunes
formés vis-à-vis de l'emploi.
C'est vrai, les technologies
nouvelles exigent un plus grand nombre de concepteurs, de techniciens et
de gestionnaires, mais lorsqu'on voit comment les "formés" relativement
qualifiés peuvent être aujourd'hui évincés, la nécessité d'une
formation professionnelle devient secondaire ou plutôt pose problème.
Frappant les différents groupes sociaux de façon inégale, le taux de
chômage au Maroc est passé par exemple de 8,8% en 1971 à 10,7% en 1982
pour atteindre 20,6% en 1991.
Soulignons à ce
propos que le taux de chômage parmi les techniciens est lui aussi très
élevé (+ 20,8 en 1992). On souligne aussi dans ce contexte que l'analyse
quantitative laisse apparaître que la population active au Maroc
(occupée et en chômage) est passé de 4 millions de personnes en 1971 à
9,9 millions en 1991 (soit 38,8%de la population totale).
Le
problème est-il donc dans l'éducation et la formation professionnelle ou
dans les composantes de la structure de l'économie, telle qu'elle est
reflétée par le marché du travail ? La question est, à notre avis,
d'autant plus complexe et difficile à lui apporter une réponse valable
que le contexte socio-économique actuel demeure sans réformes engagées.
Il est temps de concevoir un programme de réformes plus ou moins
profondes, touchant à la fois les structures éducatives (scolaires et
professionnelles) et économiques, et faisant partie d'un projet de
société mûrement élaboré.
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